Le traitement médicamenteux
Le traitement médicamenteux complète les 2 moyens non médicamenteux que sont l’alimentation et l’activité physique, pour atteindre et maintenir un bon équilibre glycémique.
- Dans le diabète de type 1, l’insulinothérapie est à instaurer immédiatement, dès le diagnostic. Son objectif est de se substituer au mieux à la sécrétion d’insuline par le pancréas. Elle combine un apport basal et des surplus lors des repas, apportés soit par des multi-injections d’insuline, soit par une pompe à insuline externe.
- Dans le diabète de type 2, il y a plusieurs classes de médicaments, certains sont oraux, d’autres injectables, et régulièrement, de nouveaux médicaments enrichissent les possibilités de traitement.Pour leurs choix, les médecins sont guidés par des recommandations des sociétés savantes, comme la Haute Autorité de Santé, sur de critères d’efficacité et de sécurité, et de façon personnalisée selon les profils de patients.
- Les différentes classes de médicaments, oraux ou injectables, ont des mécanismes d’action différents et souvent complémentaires
- Si l’atteinte de l’objectif d’HbA1c le nécessite, l’ajout d’injection d’insuline est proposé, la plupart du temps en association aux médicaments.
Les différentes classes de médicaments, oraux ou injectables, sont :
- Les Biguanides : Facilitation de l’action de l’insuline (sécrétée par votre pancréas), dans son rôle de distribution du glucose à l’intérieur des cellules, au niveau des organes (muscles, foie, autres …)
- Les Sulfamides et Glinides : Stimulation de la quantité d’insuline sécrétée par le pancréas de la personne
- Les Inhibiteurs des alpha-glucosidases : Ralentissement de l’absorption intestinale du glucose
- Les Inhibiteurs de l’enzyme DPP4 et analogues du GLP1 (traitement injectable): Stimulation de la sécrétion d’insuline du pancréas uniquement si la glycémie s’élève + freination d’une hormone hyperglycémiante (glucagon) + ralentissement de la vidange gastrique + action possible sur la satiété (ne plus avoir faim)
- Les Inhibiteurs des récepteurs SGLT2 : Action au niveau du rein, conduisant à l’élimination de glucose dans les urines
Pour chacune des familles de médicament ci-dessus, une fiche a été créée par Diabète Occitanie, à l’usage des personnes prenant ces médicaments. Toutes construites sur le même modèle, elles ont pour but de faciliter l’adhésion et l’appropriation du traitement, en fournissant des informations ou conseils pratiques au quotidien.
A NOTER : Chaque fiche précise si cette famille expose ou non au risque d’hypoglycémie. Contrairement à ce que l’on croit souvent, ce risque n’est pas lié à la maladie diabétique, mais à la prise d'un médicament de certaines familles, ou d’insuline injectable. Une fiche Hypoglycémie complète les fiches Médicaments.
Et l’insuline, parlons-en !
L’insuline fait partie des moyens de traitement : il s’agit d’une hormone sécrétée par le pancréas et dont la production, dans le diabète de type 2, est présente mais en quantité insuffisante, avec une tendance à la réduction dans le temps.
La proposition de sa prescription ne doit pas vous alarmer sur votre état de santé : ce que l’on recherche est un équilibre glycémique, représenté par l’HbA1c, qui s’approche de l’objectif pour vous, car c’est cela qui vous protège. Le médecin choisit la combinaison de traitements la plus adaptée à vos besoins.
L’évaluation régulière de l’HbA1c guide l’ajustement des prescriptions : les modifications de traitement dans le temps ne doivent pas vous inquiéter.
Vos médicaments ont un rôle fort dans vos résultats, mais c’est vous qui êtes concerné par leur prise tous les jours et il est essentiel que vous vous sentiez à l’aise. Prendre des médicaments est une contrainte, surtout lorsqu’il y a plusieurs prises par jour, et en particulier au repas de mi-journée.
La cause la plus fréquente de non prise du médicament est l’oubli simple, et des astuces existent pour aider à y penser : choix de la localisation du médicament, une plaquette dans son sac, alarme sur le téléphone, pilulier …
Parfois, « l’oubli » concerne davantage un médicament qui vous donne une inquiétude sur les risques ou qui a une mauvaise tolérance, ou encore laisse un doute sur la responsabilité dans un symptôme … Ces raisons peuvent aussi amener à sauter consciemment des prises.
Il est important que vous soyez à l’aise avec la prescription médicale. Le pharmacien, qui délivre les médicaments est aussi en 1ère ligne pour vous aider à réunir de bonnes conditions de prise. Posez-lui les questions que vous vous posez à vous-même, osez partager vos craintes, exprimer un symptôme, un inconfort. Vis-à-vis du médicament, vous êtes acteur avec le médecin, le pharmacien, l’infirmière, les soignants.
Découvrez le podcast de la Fédération Française des Diabétiques sur les traitements du diabète.